Le Wrap Up de la semaine où Mikhaïl Gorbatchev s'est éteint (semaine du 28 août 2022)
5 bullet points médias, tech, NFTs avec une recommandation culture à la fin
Temps de lecture : 7 min 25 sec
Au sommaire de cette semaine riche :
Primé 🐭 : Disney réfléchit sérieusement à un abonnement à l’ensemble de ses actifs
Pricé 💵 : Netflix affiche commercialement un CPM très haut sur le marché publicitaire
Rapporté 📚 : les recommandations du rapport sur les NFTs par le Conseil Supérieur de la Propriété Intellectuelle
Blockbustée 📺💥 : la TV via le streaming devient le cadre de diffusion de méga-productions
🌯 Quelques burritos pour la route
Désablée 🐫 : découvrez comment la seconde ressource la plus exploitée au monde bouleverse les écosystèmes
Primé 🐭 : Disney réfléchit sérieusement à un abonnement à l’ensemble de ses actifs
⌛️ : 53 secondes
Certains l’avaient prédit (“Unleash the Mouse”), Disney a annoncé lors de la communication de ses résultats trimestriels, que le groupe roi de l’entertainment réflichissait à créer une formule d’abonnement premium reliant ses différentes activités : TV, Streaming, Parcs d’Attraction, Films Ciné, Croisières, Merchandising, Comédies Musicales à Broadway…
Cet abonnement, baptisé en interne “Disney Prime” en référence au programme à succès d’Amazon, ouvrira droits à des rabais et à des avantages particuliers :
Disney already has a special program for superfans, the D23 Official Fan Club, which costs $99.99 to $129.99 a year and comes with access to exclusive events and merchandise. That program offered members a discounted three-year subscription to Disney+ in 2019. A new membership program would be different in that it would be targeted at more casual Disney fans and customers.
Une des premières intégrations imaginées est de permettre aux abonnés (152 millions aux dernières annonces de juillet 2022) du service de streaming de Disney+ d’avoir directement accès au store de produits dérivés Disney:
non seulement, Disney serait capable d’achalander l’e-boutique pour mettre en avant les produits relatifs aux vidéos consommées;
mais également de faire le prélèvement des produits achetés directement sur le compte lié à l’abonnement.
On voit aisément aussi comment Disney pourrait enrichir la connaissance de ses consommateurs en traquant ainsi d’une division à l’autre, et ainsi optimiser encore davantage son marketing clients.
9️⃣ 3️⃣ 1️⃣ En 2022, je me suis fixé l’objectif, avec le Wrap Up, de dépasser les 1 000 abonnés. En cette fin août et grâce à votre aide, j’ai dépassé les 931 abonnés.
🤜🤛 Aidez-moi à poursuivre cette belle tendance en faisant découvrir à vos amis ou collègues, en leur partageant le lien ci-dessous pour s’abonner au Wrap Up:
Pricé 💵 : Netflix afficherait un CPM très haut sur le marché publicitaire
⌛️ : 58 secondes
Les premières fuites ont commencé d’après cet article du Wall Street Journal :
Executives from Netflix and Microsoft Corp. , which is supplying the technology to facilitate the placement of video ads on Netflix, met with some ad buyers last week, some of the buyers said. Netflix is seeking to charge advertisers roughly $65 for reaching 1,000 viewers, a measure known as CPM, or cost per thousand, the buyers said.
L’autre nouveauté viendrait du fait que Netflix entend limiter le budget qu’un annonceur pourrait dépenser sur la plateforme à 20 M$1 et ce afin de ne pas saturer les programmes de ceux qui auront opté pour le forfait mini-pay avec un certain annonceur.
D’autres sources font même état d’une ambition de facturer jusqu’à 80 $ du CPM pour des profils ciblés. Les publicités devraient apparaître avant et même pendant les programmes, mais toutefois limitées à une durée de 4 minutes par heure (ce qui est un vrai facteur différenciant où la publicité TV US peut représenter jusqu’à 20 minutes d’une heure de programme; En France et en Europe, ce maximum est de 12 minutes par heure).
Le ciblage devrait être peu granulaire : Seuls des agrégats du type “personnes regardant le Top10 des programmes de Netflix” ou un genre particulier (comédie, drama, …) ou encore un pays donné devraient être disponibles.
Rapportés 📚 : les recommandations du rapport sur les NFTs par le Conseil Supérieur de la Propriété Intellectuelle
⌛️ : 53 secondes
Le Président du Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique vient de remettre au ministre de la Culture, un rapport sur les “JNF”. Les quoi ?? JNF pour Jetons Non Fongibles, déjà que certains avaient du mal à suivre avec les NFTs, voici que nos institutions francisent, c’est dans leur mission, la blockchain.
On aurait tort de croire que c’est le seul apport de ce rapport pondu après une soixantaine d’auditions de professionnels de la culture et des NFTs (on espère qu’il y aura quelques utilisateurs aussi dans l’aréopage).
La lecture est assez digeste mais on retiendra de ce pavé de 95 pages, qu’à part des préconisations très générales d’informations et de sensibilisation et le respect de la propriété intellectuelle des œuvres vendues, le rapport ne produit pas d’idées révolutionnaires (l’introduction met davantage les choses en perspective).
Je remets une petite couche d’autopromo sur le NFT du Podcast des Industries Musicales réalisé par PPC dans Le Digital Pour Tous :
Pour l’achat de ce NFT, vous aurez accès aux avantages suivants :
🔰 Gardien officiel de l’épisode « Les NFT, ça change quoi pour l’industrie musicale ? », épisode qui n’est plus disponible sur les plateformes de podcasts traditionnelles;
🎁 Envoi en tirage en édition limitée du texte d’introduction de cet épisode du podcast;
💬 Accès à la communauté #BonjourPPC sur Discord uniquement accessible aux détenteurs des NFT du podcast;
🎟 Accès en avant-première pour les futures ventes de NFTs;
✨ Immense merci pour soutenir la cause en NFT et permettre à PPC de continuer son podcast;
📞 20 minutes d’échange en one-to-one pour chaque titulaire du NFT sur le sujet de l’épisode ou sur un autre;
En tant que fidèle lecteur du Wrap Up, je ne peux que vous encourager à faire vos premiers pas dans les NFTs avec l’achat de cet épisode.
Blockbustée 📺💥 : la TV via le streaming devient le cadre de diffusion de méga-productions
⌛️ : 2 minutes 14 secondes
D’après le New York Times, nous serions dans le troisième âge de la TV : celui des Blockbusters.
Après une ère de production fructueuse pour la TV dominée par les auteurs et les anti-héros, une réinvention permanente des grandes figures classiques, à laquelle a succédé celle de la compétition avec les plates-formes de streaming (c’est vite passé!) au cours de laquelle lesdites plates-formes ont dans l’ensemble produit des ersatzs de grandes œuvres télévisuelles.
Lately we have been entering a third age, the age of Blockbuster TV. The streaming services are retrenching and bundling, and they’re all searching for the small-screen equivalent of the summer-tentpole movie, the expensive, big-audience, subscription-generating anchor for their platforms. That can mean spinoffs of existing cinematic franchises, like the Marvel and “Star Wars” productions on Disney+. It can mean a crowd-pleasing historical fantasia like “Bridgerton,” Netflix’s multiracial bodice-ripper. Or it can mean experiments with heretofore “unfilmable” science-fiction or fantasy epics, like Isaac Asimov’s “Foundation” and Robert Jordan’s “The Wheel of Time.”
Nous aurions désormais avec “The House of the Dragon” (sur HBO, OCS en France) et “The Rings of Power” (Amazon Prime Vidéo) l’apogée de cette nouvelle ère.
Des centaines de millions de dollars ont été déversées dans ces super-productions. Leur succès pourrait permettre aux séries fantastiques d’entrer légitimement dans le Panthéon culturel, aujourd’hui en grande partie dominé par les Super Héros qui dominent les sorties et également les recettes.
L’auteur de l’article, un fan inconditionnel de fantastique accueille avec bonne humeur cette nouvelle ère, se réjouissant qu’un genre qu’il estime plus riche que les Comics, puisse avoir l’opportunité de dérouler sa trame sur des durées dépassant les 20 heures de programmes. Il nuance toutefois en constatant que les succès du fantastique en matière de production audiovisuelle se résument pour l’instant essentiellement aux œuvres inspirées de Tolkien ou de George RR Matin (Games of Thrones).
Toutefois, les tout derniers spinoffs vont plutôt à l’encontre des œuvres originales : House of Dragons se veut plus noire et moins manichéenne que la première série, lui donnant un côté plus réaliste. A l’inverse, Rings of Power s’enfonce encore davantage dans la magie et les personnages surprenants, lui faisant manquer, un peu, de touches plus humaines.
What each new show needs, then, is a little more of what the other one has going for it — a little more Tolkien in the Martin stew, and vice versa.
“The Rings of Power” needs more politics and personality and nonmagical conflict…
“House of the Dragon” needs higher stakes than Targaryen power politics and a bigger canvas — spiritually as well as geographically — than its claustrophobic royal palaces.
Finalement Ross Douthat, qui signe cette tribune, conclue sur l’exigence qui devrait être mise sur la pleine réussite de ces séries, notamment en raison des moyens colossaux dépensés (200 M$ pour House of the Dragon et 10 épisodes, 715 M$ pour Rings of Power pour 8 épisodes) :
There’s enough talent involved in both productions to make them interesting, even if they fail at the synthesis I’m suggesting. But to the extent that they’re setting the tone and direction for an entire television age, “interesting” is too low a bar. We should want them to fulfill the full promise of their genre, building creations that in their heights and depths and human stakes feel as complete and intended as our own.
🌯 Quelques burritos pour la route :
Google va devenir le premier afficheur dans le monde, mieux comprendre ce qui est en jeu avec un post sur LinkedIn
Meta veut développer les fonctionnalités payantes dans Facebook, Instagram et Messenger … comme Snap (qui a tout de même 1M d’abonnés payants par mois)
Une rare des très rares interviews de deux des fondateurs du Bored Apes Yacht Club / Yuga Labs où l’on découvre qu’ils étaient immergés dans une culture très littéraire, artistique et dans les jeux vidéo et Discord, qu’ils se sont massivement inspirés des CryptoPunks (avant de les racheter par la suite) : How I Built This
L’impasse Netflix : la moitié du catalogue est désormais composée de productions originales de Netflix, et pourtant les abonnés n’ont jamais été aussi peu satisfait de l’offre disponible ! un long read (TL;DR) dans Puck ($)
Désablée 🐫 : découvrez comment la seconde ressource la plus exploitée bouleverse les écosystèmes
⌛️ : 56 secondes
Une fois n’est pas coutume, je déroge légèrement à la recommandation culturelle en fin de newsletter2 pour vous conseiller une remarque enquête dans le Monde en 6 articles ($) sur le… Sable (ça vous fera remonter des souvenirs de l’été) :
Téléphones portables, produits cosmétiques, détergents, verre, papier, puces informatiques, mais aussi, et surtout, logements, routes et travaux publics. Si discret soit-il, le sable s’immisce dans le moindre interstice de notre quotidien. Sa polyvalence est un atout pour ce composant issu de l’altération de matériaux d’origines minérales (roches) ou organiques (coquilles d’animaux). Solide, il représente un excellent abrasif ; léger, il se rend indispensable dans les processus de pulvérisation ; fluide, il est un composant précieux des circuits de filtration…
Le sable est aujourd’hui la ressource naturelle la plus consommée dans le monde après l’eau. Et la demande n’est pas près de se tarir, bien au contraire. Une étude parue au printemps dans la revue New Scientist estime que la demande mondiale pourrait croître de 45 % d’ici à 2060.
reste à savoir comment cela ne pourrait pas être qualifié de refus de vente en France;
Même si je ne saurais trop vous conseiller de retourner voir les collections permanentes à Beaubourg qui sont vraiment exceptionnelles tant elles embrassent tout l’art moderne et contemporain. C’est toujours vivifiant et remarquablement bien expliqué avec une webapp à reconnaissance visuelle des tableaux pour vous livrer le podcast court associé :