Le Wrap Up de la semaine où McDonald's s'est retiré de Russie (semaine du 7 mars 2022)
5 bullet points média, tech et NFTs avec une recommandation culturelle à la fin
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Au sommaire cette semaine :
Débundlé 🔌 : Comcast se retire de l’agrégateur Hulu passé sous la bannière de Disney
Explosé 💥 : la musique sur le marché US
Branchés 🔌 : Les Géants de la tech lorgne sur la musique
Spéculé 💰 : la spéculation autour des NFTs a-t-elle atteint son peak ?
Apprécié 🤕 : le Malade Imaginaire
Débundlé 🔌 : Comcast se retire de l’agrégateur Hulu passé sous la bannière de Disney
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Agréger ou ne pas agréger ?
Il semble que pour plus de lisibilité et d’adoption par le grand public, une des lois fondamentales du service (digital) aux consommateurs soit dans un premier temps, pour des acteurs traditionnellement concurrents dans un genre donné (la TV par exemple), de trouver utile de joindre leurs forces face à de nouveaux entrants (les acteurs de la tech dans le streaming vidéo par exemple).
C’est le cas de figure du service de streaming vidéo Hulu qui a rassemblé dès 2007 les services de streaming des chaînes de TV nationales aux US de NBC, ABC, Fox et de Warner TV.
Seulement avec le temps, les fusions acquisitions qui ont modifié la répartition de l’actionnariat et la pénétration croissante du streaming, chacun de ces acteurs a ressenti de nouveau le besoin de se différencier davantage et d’investir sur son propre service de Streaming.
Ainsi Comcast avec le lancement de Peacock en 2019 (et également disons-le le rachat de Fox par Disney qui a progressivement intégré Hulu à ses services, notamment avec le bundle Hulu+ avec la chaîne de sport ESPN1).
Peacock qui accuse un sérieux retard face à ses concurrents du streaming (avec seulement 9 millions d’abonnés) a ressenti aussi le besoin de rassembler exclusivement les contenus NBC les plus premium (Saturday Night Live ou The Voice) sur sa propre plateforme de replay.
Explosé 💥 : la musique cartonne sur son premier marché, les Etats-Unis
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Nous avions déjà évoqué la probable entrée de la musique dans un nouvel âge d’or avec la démultiplication des supports d’exploitation, l’année 2021 est venue porter de l’eau à ce moulin : le marché américain de la musique a progressé de 23% à 15 milliards de dollars !
Le streaming (+24%), la vente de CDs (+21%!) et de vinyles2 expliquent ce phénomène inégalé (le live et les téléchargements sans surprise sont en baisse). Que l’on ne nous parle pas cependant de rattrapage sur l’année de 2020, la croissance avait été de 9%.
Le streaming tire le CA avec une croissance de 24% et représente désormais 83% des revenus du secteur : 84 millions d’Américains souscrivent directement ou indirectement un abonnement à Spotify, Apple Music, Amazon Music et autres.
Les revenus des ayants droit provenant de la publicité ont augmenté de 43% cette année, à 1,8Md$ (les revenus de Tik Tok y sont pour la première fois intégrés).
En regardant devant, l’avenir est florissant :
Mitch Glazier de la RIAA regarde en tout cas avec appétit les nouvelles opportunités qui se présentent pour la musique, qu’il s’agisse des concerts virtuels ou bien de la vente de NFT. « Aucune autre industrie n’adopte aussi vite les innovations technologiques », souligne-t-il. « Nous avons encore un fort potentiel de croissance. »
Un véritable âge d’or qu’on vous dit…
Branchés 🔌 : Les Géants de la tech lorgnent sur la musique
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On a déjà souligné la place prise par Tiktok dans la prescription musicale de la jeunesse.
A présent, la société remonte la chaîne de valeur et lance sa propre plateforme de marketing et de distribution musicale, appelée SoundOn afin “d’aider les artistes à faire entendre leur musique”.
Ainsi les artistes pourront directement télécharger leur musique sur TikTok, sur le service de streaming musical maison Resso (ByteDance), ainsi que sur les autres services de streaming musical Apple Music, Spotify, Pandora, Deezer et Joox (Tencent).
Cette distribution est fournie gracieusement aux artistes et tous les frais de transaction sont supportées par la plateforme, ainsi SoundOn paiera 100% des royalties aux créateurs musicaux pour une durée illimitée (en tout cas pour les plates-formes détenues par ByteDance), pour les autres ce taux de distribution baissera à 90% en année 2 et pour la suite.
La plateforme fournira de plus des services d’analytics aux artistes, d’authentification de profils et de liens entre la librairie musicale et la page profile de l’artiste sur Tiktok, ainsi qu’un rang de priorité supérieur sur les autres créateurs sur Tiktok qui ne passerait pas par SoundOn…
De son côté, Amazon essaie de ne pas être en reste et a lancé Amp, une sorte de Clubhouse musical : chacun pourra animer son émission de radio live avec la possibilité d’aller piocher dans les 10 millions de titres du catalogue musical d’Amazon et de faire intervenir les auditeurs de la radio en ligne.
Un beau lineup d’artistes a été pressenti pour donner de la voix lors du lancement de l’application sur le sol US.
Spéculée 💰 : la spéculation autour des NFTs a-t-elle atteint son peak?
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L’article du Financial Times fait un état des lieux d’une crainte qui est reprise en maints endroits du “NFT Twitter” : et si le pic de valorisation des NFTs avait été atteint?
La baisse de 18% du nombre de portefeuilles actifsau mois de février est venue alimenter différentes théories sur cette baisse des jetons non fongibles après une année 2021 extrêmement spéculative et dans un contexte de baisse des valorisations des crypto-monnaies (après que l'appréciation des cryptomonnaies a été censée avoir alimenté le boom de 2021).
The average selling price of an NFT has dropped more than 48 per cent since a November peak to around $2,500 over the past two weeks, according to data from the website NonFungible…
By the end of last year “there was a general sense that there was saturation in certain parts of the market, particularly in primate-themed profile pictures”, said Nadya Ivanova, chief operating officer at L’Atelier, a trend-forecasting unit of French bank BNP Paribas…The average price of a Bored Ape NFT, a collection that counts celebrities such as Gwyneth Paltrow and Snoop Dogg as owners, has fallen 44 per cent since the war in Ukraine began as investors pull back from trading colourful cartoons.
Cependant parmi ce flux de mauvaises nouvelles, certains analystes pointent davantage les valorisations conséquentes atteintes par les acteurs majeurs de ce nouvel écosystème : Metamask, Moonpay, OpenSea, The Sandbox ou encore le Français SoRare.
La difficulté réside principalement dans le fait d’apprécier pour les investisseurs, s’il s’agit du dégonflement d’une bulle ou d’une correction / d’un assainissement attendu dans la construction d’un nouveau secteur économique …
Certains tentent de souligner que ce sont les collections les moins établies qui ont le plus tankées et que les chéries des cryptoinvestisseurs (et des célébrités), les Bored Apes Yacht Club, les Meebits, les CryptoPunks (qui ont d’ailleurs annoncé leur rapprochement!!), affichent une certaine stabilité, même si la fébrilité continue de toucher également cette extrémité du marché.
Apprécié 🤕 : le Malade Imaginaire
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Enfin, on a pu apprécier une comédie “classique” de Molière (la dernière) à la Comédie Française. Guillaume Galienne incarne Argan qui régente sa famille (en particulier les amours de sa fille) et se laisse mener par le bout du nez par un aréopage de médecins mécréants, ignorants et d’une difformité bouffonne des plus rafraîchissantes, qui abuse de son hypocondrie légendaire.
Il faudra les scapinades de la servante Toinette (remarquable Julie Sicard) pour ouvrir les yeux d’Argan sur la cupidité de sa seconde épouse, la sincérité de l’amour de sa fille pour le jeune Cléante et sur les médecins rageux qui vivent à ses crochets (Christian Hecq qu’on avait vu dans le Bourgeois Gentilhomme, fait encore ici figure de comédien comique absurde magnifique).
La pièce dont la création remonte à 2001 est ponctuée de saynètes chantées des plus absurdes en latin de cuisine comme les docteurs en Sorbonne savaient l’ânonner à l’époque : on ne fera peut-être pas avancer la recherche théâtrale avec cette pièce, mais on pourra montrer aux jeunes générations, un certain théâtre classique dans toute sa beauté.
Comcast dispose toujours de l’option de vendre les 33% qu’il détient dans Hulu à Disney dès 2024, pour une somme qui sera au moins égal à 5,8 Md$. Ce dernier est accusé par Comcast d’entraver le développement, notamment international, d’Hulu en lui préférant la marque Star pour les bouquets Disney+ améliorés à l’étranger.
ils dépassent depuis 1986 le seuil symbolique du milliard de dollars!