Le Wrap Up de la semaine où Erdogan doit affronter un second tour (semaine du 15 mai 2023)
🇪🇸 : fin du partage des codes Netflix en Espagne - 🏀 : le leader du merch sportif fait des paris - 🍿 : Youtube sur Grand Ecran - 🤑 : la Taylor Swift economy - 📸: Elliott Erwitt au Musée Maillol
A la faveur d’un weekend prolongé, excuse cher Lecteur, cette version allégée du Wrap Up, nous reprendrons le cours normal de nos programmes la semaine prochaine.
Au sommaire de cette semaine “abrégée” :
Fracaso 🇪🇸 : la fin du partage de codes Netflix en Espagne passe mal
Marchandisé 🏀 : le merch sportif se diversifie dans les paris
Tayloriste 🤑 : l’économie de l’icône pop américaine Taylor Swift
Immortalisé 📸 : Elliott Ewitt, grand photographe au Musée Maillol
⏳ Temps de lecture : 4 min 45 sec
Fracaso 🇪🇸 : la fin du partage de codes Netflix en Espagne passe mal
⏳ : 45 sec
Le couperet est tombé pour Netflix. Après le Portugal, le Canada et la Nouvelle-Zélande, l’Espagne a elle aussi officialisé le partage de compte payant sur la plateforme au début du mois de février.
En plus de leur abonnement classique, les Espagnols doivent désormais s’acquitter d’un supplément de 5,99 €/mois pour chaque personne qui utilise leur mot de passe en dehors du foyer familial.
D’après Kantar, près d’un million d’utilisateurs aurait cessé d’utiliser le service à la suite de la mise en place de cette mesure. Sur ce million d’utilisateurs, près des deux tiers empruntaient les codes d’amis ou parents, ce sont donc “seulement” 350 K utilisateurs qui auraient résilié leur accès au service qu’ils partageaient avec des tiers.
Mais ça n’est pas tout :
Sur la totalité des clients toujours abonnés à Netflix Espagne, un dixième prévoit de se désabonner au prochain trimestre.
Netflix de son côté n’est pas alarmiste : il indique lors de ses résultats trimestriels que le nombre net d’abonnés en Espagne est supérieur à celui de la mise en place de la mesure, donc pas de péril en la demeure.
La mesure serait d’après l’article du Journal du Geek appelé à être déployée en France cet été, assisterons-nous à pareille bronca?
Marchandisé 🏀 : le merch sportif se diversifie dans les paris
⏳ : 39 sec
Le géant du merchandising sportif Fanatics (valorisé à plus de 30 milliards de dollars) va racheter les actifs US de l’opérateur de paris sportifs australien, PointsBet (pour environ 150 M$).
Cette prise de position vise à renforcer, d’après Axios Media, la palette de services marketing proposée par Fanatics en vue d’une prochaine introduction en bourse.
Cette simple acquisition ouvrira la licence de pari sportifs dans une quinzaine d’Etats américains où PointsBet avait pris position.
Pour mémoire, PointsBet avait également conclu un deal en 2020 pour 5 ans (qui vient d’être prolongé de 2 ans) avec la chaîne NBC Sports (d’une valeur de 500 M$, avec une part de capital de PointsBet contre des obligations d’investissements publicitaires sur la chaîne) faisant de la marque australienne le partenaire de pari sportif exclusif de NBC Sports. Il faut dire qu’aux Etats-Unis, la place des marques dans les programmes, et dans les retransmissions sportives, est nettement moins pour utiliser un euphémisme, réguler et interdite pour cause de publicité déguisée…
Snacké 🍿 : Youtube se consomme aussi sur Grand Ecran
⏳ : 40 sec
On continue dans la série Youtube Everywhere, avec cette semaine le Grand Ecran :
La chaîne de cinémas MK2, en partenariat avec YouTube, a annoncé, ce lundi 15 mai, la création de leur ciné-club, proposant des projections sur grand écran de contenus de la plateforme.
Le principe? “Des projections de 2 heures” de vidéos découvertes sur la plateforme, avec la participation de créateurs de contenus YouTube. L’objectif : « encourager un retour du public dans les salles françaises, notamment auprès d’audiences plus jeunes », précise YouTube.
Même si Allocine continue d’être la coqueluche en termes de recommandation de sorties de films, il est indéniable que Youtube s’est fait une place en particulier auprès de tous ceux qui n’ont pas connu le “40 30 20 10”1
Selon une étude menée par Ipsos en mars 2023, 62 % des 18-35 ans déclarent que regarder un contenu à propos d’un film sur YouTube leur donnerait envie de le regarder.
Un premier essai sera mené lors du grand festival de MK2, Cinema Paradiso, début juillet au Louvre.
Tayloriste 🤑 : l’économie de l’icône pop américaine
⏳ : 1 min 18 sec
Avec 52 dates et près de 20 villes visités, la prochaine tournée de Taylor Swift aux Etats-Unis promet d’être la plus grande tournée jamais réalisée. Axios Media souligne que la génération de revenus liée à la chanteuse star de la pop US dépasse très largement le cadre des billets et du merchandising géré par l’équipe de la star.
About 2.4 million were sold before Ticketmaster suspended the official pre-sale. The ticketing company’s site crashed under the pressure of some 14 million people trying to get seats.
En effet, la “Taylor Swift economy” comprend ce que les fans (baptisés les Swifties) dépensent aussi en termes de voyages, de logement, de nourriture, de mode et de cosmétiques pour vivre l’expérience de ses shows.
Compte tenu de la pénurie de billets (en grande partie organisée), les ultra fans sont en effet prêts à se déplacer d’un état à l’autre s’ils ont raté le billet de leur rêve lors de la mise en vente (ils pourront même se consoler en allant aux écoutes collectives sur les parkings à côté des stades!)
Le premier arrêt de la tournée dans la ville Glendale, Arizona renommée pour l’occasion Swift City, le prix des hôtels à exploser pour l’ouverture de la tournée devant l’afflux de fans du monde entier (elle compte tout de même 259M de followers sur IG).
A Houston, le taux d’occupation à dépasser celui de la finale du championnat universitaire de basket (le NCAA Men's Final Four).
A Nashville, des side events (comme pour les plus grosses conférences) sont organisés dans les bars et les restaurants ainsi qu’au fameux Country Music Hall of Fame.
Les fans dépensent également beaucoup sur les bottes incrustées de verroterie, des vestes en cuir sur mesure, ainsi que sur leur tenue pour assister aux concerts. Amazon, Poshmark et d’autres e-commerçants ont des pages et des pages de tenues au nom de la tournée “Eras Tour”.
"Swifties represent an extreme version of the turbocharged consumers willing to splurge on everything they missed during the pandemic."
Qu’on se le dise, les super-fans veulent dépenser plus pour toujours plus d’expériences musicales exclusives.
Immortalisé 📸 : Elliott Ewitt, grand photographe au Musée Maillol
⏳ : 51 sec
Exposition très divertissante au Musée Maillol autour du photographe Elliott Erwitt (94 printemps) : ses photographies d’art, plus personnelles, quasiment toutes en noir & blanc, sont regroupées à l’étage, tandis que ses commandes les plus connues ou les plus remarquables (pour la publicité, pour le cinéma) en couleurs sont au rez de chaussée du musée. Le premier étage l’emporte cependant assez largement en qualité et en intensité.
215 œuvres sont exposées au total, où surnage effectivement un grand humaniste au sens de l’humour très prononcé2 (et manifestant surtout un amour pour les enfants de tout pays et la race canine surtout).
Photographe américain d’origine européenne (né en France de parents russes), Elliott Erwitt est à la fois un peintre de l’intime, photojournaliste (au sein de la prestigieuse agence Magnum), photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités comme Marilyn Monroe, Jackie Kennedy, Charles de Gaulle, Ernesto “Che” Guevara, Alfred Hitchcock, ou encore Nikita Khrouchtchev,…
L’exposition rend compte de la diversité des sujets abordés et l’unité profonde de l’œuvre. Il a une manière d’immortaliser des moments de la vie quotidienne avec un regard qui n’appartient qu’à lui, mélangeant humour et émotion.
(Réservation très recommandée, exposition jusqu’au 15 août)
AlloCiné comme son nom le laisse entendre était initialement un service de consultation des horaires de cinéma avec ce numéro mnémotechnique imparable : 40 30 20 10. C’est une blague de boomer que j’assume totalement.
Le Monde parlait pour ses 60 ans de carrière de ses “calembours visuels”.
You are not a boomer!