First things first : la reprise de l’école d’abord !
Et si c’était les enfants, particulièrement les enfants défavorisés, les femmes actives, qui restent les plus impliquées dans l’éducation des enfants à la maison, qui allaient le plus subir les atermoiements des syndicats et des gouvernants sur la réouverture des écoles sur la base du volontariat (D'après un sondage, 47% des parents CSP+ sont susceptibles d’envoyer leurs enfants à l’école; 18% des CSP- !). Un point de vue très tranché sur le préjudice que subissent nos chères têtes blondes à rester loin des bancs de l’école.
Consider the costs of barring children from the classroom. No amount of helicopter parenting or videoconferencing can replace real-life teachers, or the social skills acquired in the playground. Even in the countries best prepared for e-learning, such as South Korea, virtual school is less good than the real thing
Poorer children suffer most. Zoom lessons are little use if your home lacks good Wi-Fi, or if you have to fight with three siblings over a single phone. And whereas richer families often include well-educated parents who prod their offspring to do their homework and help when they get stuck, poorer families may not.
Pour être prévenu(e) de la sortie du Wrap Up, le plus simple est de laisser votre e-mail juste après :
La crise de 2008 est largement imputable au déréglement du système financier, et en premier lieu le système financier américain. Si cette fois, la crise sanitaire vient de Chine, c’est encore la réaction des Etats-Unis qui donnera le ton sur les répercussions économiques de cette crise.
Denis Lacorne est un des meilleurs américanistes français et livre dans la revue en ligne AOC un article de perspective sur les prochaines élections américaines qui redonne des couleurs au camp démocrate.
Les deux candidats démocrates en tête des primaires, Bernie Sanders et Elisabeth Warren étaient des « socialistes » que Trump, le moment venu, n’aurait aucune difficulté à décrédibiliser au nom d’un libéralisme de bon escient, fondé sur le libre marché, le démantèlement partiel du système d’assurance maladie mis en place par Obama, la diminution des impôts pour les plus riches, et l’appui inconditionnel des travailleurs des États de la ceinture de la rouille qui avaient facilité son élection en 2016 (Ohio, Michigan, Wisconsin, Pennsylvanie).
Mais n’oublions pas que de véritables « freins et contrepoids » existent toujours. On les trouve au sein des États de l’Union avec les parlements locaux et les gouverneurs de ces « petites nations », qui comme le rappelle Tocqueville dans le premier volume de la Démocratie en Amérique, expriment avec bonheur le « patriotisme provincial » de citoyens cherchant d’abord à défendre les intérêts de leurs petites républiques contre les projets de gloire d’une grande nation malmenée par une présidence tyrannique.
Perspectives économiques post-déconfinement I : l’apocalypse
Nouriel ROUBINI, celui là même qui avait prédit la crise des subprimes, prof à NYU, nous décrit par le menu, 10 ans de super Grande Dépression. En cause selon lui, l’absence de réformes du système économique mondial, avec en premier chef, l’absence de réformes de l’endettement public pendant ces 10 ans de prospérité qui va inévitablement nous conduire à la staglation à la Japonaise.
Article dans le Temps de Genève
Article sur le Blog de Roubini : les White Swans de 2020 (par opposition aux Black Swans, les White Swans sont les impacts “prévisibles”)
Perspectives économiques post-déconfinement II : la résurrection ?
Le contre-pied à cette vision cataclismique est pris par un banquier de chez Lazard Gestion, Matthieu GROUES, dans le Monde, qui met en avant l’absence de destruction de l’outil industriel et pour l’instant, de la demande des ménages. Il gage sur une interruption de l’économie plus qu’une crise, on aimerait le croire.
Certes, en général, plus la crise est profonde, plus elle est longue et plus la reprise est compliquée, mais imaginer qu’une baisse d’activité si particulière suive les règles habituelles de durée et de reprise n’a pas de sens.
[…] La baisse actuelle d’activité ne suit pas les mécanismes usuels : elle n’est pas le résultat de cercles vicieux insidieux, où la baisse de la demande produit une baisse de la production, elle-même source de baisse de revenus et donc de baisse de la demande ; elle n’est pas non plus le résultat d’un mouvement de panique généralisée où les acteurs économiques prennent la décision de rogner brutalement sur leurs dépenses et investissements.
[…] Pour que le confinement soit davantage respecté, les gouvernements ont tenu des discours alarmistes et anxiogènes, bien au-delà de ce qu’aurait justifié une présentation objective de la gravité de l’épidémie. Peut-être n’avaient-ils pas le choix. Il n’en reste pas moins que cela va compliquer leur tâche dans les prochaines semaines.
Disco fever : pour sortir du marasme dans lequel toutes ces lectures auraient pu vous plonger, je ne saurais que trop vous recommander le set de Bob Sinclar de samedi dernier (set qu’il donne tous les jours à 14h sur sa page facebook). Le set de samedi consacré au Disco, est particulièrement bon :
Portez-vous bien !
🙏 Merci pour votre lecture
Je sais que votre temps a beaucoup de valeur, et dans ce nouveau monde nombreux sont ceux qui essaient de le capter.
Si ces quelques “bullet points” vous ont intéressés, instruits de quelque chose et que vous aimeriez renvoyer l’ascenseur, le mieux est d’en parler autour de vous.
💬 Commentaires et améliorations
C’est en partageant qu’on s’améliore. Je partage mes lectures, mes découvertes pour commencer des boucles de discussion, que n’importe qui puisse me dire des choses : tiens sur ce sujet lis aussi ça.
La sérendipité est un chemin sans fin, puisqu’avec les internets, les idées et les projets et les points de vue sur le monde n’ont jamais été aussi diffusés.
Si vous lisez régulièrement d’autres sources d’informations, d’autres points de vue et qu’elles vous enrichissent, n’hésitez pas à me les partager . 💙