Au sommaire :
quelques rachats remarquables dans la tech (VR et GIF);
une réflexion profonde sur ce que les cours magistraux à distance ;
comment la voiture tente (temporairement?) de sauver les sorties culturelles et toutes les réunions collectives;
Enfin, les décryptages d’un tableau de Renoir, avant que la guinguette ne devienne un cluster….
Virtualisé encore : Apple rachète NextVR pour 100 M$
La firme à la pomme avait longtemps misé sur sa maîtrise des outils photographiques pour créer cette couche en surimpression du réel qu’on appelle l’Augmented Reality (AR), au détriment d’une plus immersive mais encore imparfaite, réalité virtuelle / Virtual Reality (VR). Machine arrière cette semaine avec l’acquisition de cette société, qui se trouve par ailleurs détentrice de beaux contrats avedc les principales ligues sportives américaines et quelques salles de concert. A moins que cela ne préfigure la sortie d’un nouveau device Apple de VR.
Toujours pas abonné(e) ?
Nouveau mode d’expression à part entière ou bien mode passagère de nos ères télématiques ? Marie Dollé dans sa newsletter In Bed With Tech sur le social, voit dans cette acquisition un tournant majeur pour Facebook-Instagram-Whatsapp.
On en comprend que le principal actif de Giphy est d’avoir forcé les services qui puisent dans cette base de données gratuite, de livrer les numéros identifiant les devices des utilisateurs. Par ailleurs, Giphy serait le deuxième moteur de recherche vidéo au monde avec 7 milliards de requêtes par jour !
A lire dans la newsletter : In Bed With Tech
Photo by Austrian National Library on Unsplash
Pour un cours en face à face, supposons qu’il faut une heure de préparation pour assurer 3 heures de cours ; le même cours, s’il est fait en ligne, nécessitera plutôt de l’ordre de 3 à 10 heures de préparation pour ces mêmes 3 heures de cours. Le ratio heures invisibles/heures visibles est donc multiplié par 3 à 10 lors du passage en ligne.
Le Docteur Christophe Thibierge est professeur associé à ESCP Europe et même l’un des meilleurs qu’il nous a été donné de suivre (en finances). Il livre sur son blog une série de réflexions sur les implications de la massification des cours en ligne à la suite du confinement avec le Covid.
Sa 6ème réflexion livre une conclusion sous forme d’interrogation, mais qui est cependant sans appel : un cours en ligne n’est pas un cours en présentiel, ce sont deux médias différents.
Un cours en ligne prend empiriquement trois fois plus de temps à préparer et pour assurer le suivi du cours, il mobilise des ressources cognitives sans commune mesure avec un cours en présentiel dans lesquels le body language, la communication non verbale, l’occupation de l’espace jouaient un rôle fondamental (la plupart des élèves coupant leur caméra pendant le cours). Le prof doit jongler entre trois métiers pendant le cours : il devient animateur, responsable technique du bon déroulé de la retranmission et community manager des interactions sur le chat.
En risque : la spontanéité, l’attention des élèves, les gratifications que l’interaction vivante apportait au professeur, le risque de revenir vers des formes de cours de plus en plus magistrales. Une réflexion qui nourrit nécessairement la réflexion autour du progressisme que constituerait la virtualisation de nos relations de travail qu’on voit fleurir partout.
A lire sur le blog du Dr. Thibierge
Vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées par ces contenus, n’hésitez pas à les recommander à vos proches :
Toutes les manifestations ne s’y prêtent pas, mais voici deux exemples plutôt réussis de la façon dont la voiture et son habitacle peuvent permettre la tenue d’événements qui auraient été interdits en déconfinement :
Drive In Festival à Bordeaux (200 voitures près de 600 spectateurs pour voir le film Hyppocrate, en hommage aux soignants en première ligne)
La messe en voiture à Châlons (200 voitures et la messe écoutée en live sur les autoradios à travers la fréquence locale de RCF)
Décrypté : le Bal du Moulin de la Galette par Pierre-Auguste Renoir (26’)
Ces reportages de décryptage de tableaux de maître vous feront patienter le temps du déconfinement des musées. Cette semaine c’est le Bal du Moulin de la Galette de Renoir qui est contextualisé et expliqué par Clémentine Célarié.
La Révolution Industrielle est en train de se dérouler créant de nouvelles classes sociales, de nouveaux lieux de socialisation apparaîssent, les Villages limitrophes de Paris ont été annexés en 1860 et avec eux les moulins qui approvisionnaient Paris en farine de blé. Transformés en lieux de plaisir, ils brassent des protagonistes d’horizon divers, participant à l’émancipation des tutelles historiques (l’Eglise, la Famille, le Lieu de Naissance).
Les Petits Secrets du Bal du Moulin de la Galette par Renoir sur Arte.tv
Portez-vous bien!