Le Wrap Up "light" de la semaine où Kamala Harris est devenue la colistière de Joe Bidden (10 août 2020)
La version allégée-summer body du Wrap Up : 2 bullet points / 1 reco culturelle
Poursuite des congés estivaux, l’activité de cette newsletter est légèrement réduite : je vous propose de retrouver seulement deux bullet points et une recommandation culturelle pour tenir à travers le 15 août.
Cette semaine :
Revu 📺 : retour sur l’impact du Covid19 dans les médias on et offline
Nationalisé 🇫🇷: David Djaïz revisite le capital contre la démocratie et propose une solution
Exposé 🖼️: sous le soleil de Sorella
Revu 📺 : retour sur l’impact du Covid19 dans les médias on et offline
C’est un bel exercice de synthèse auquel se soumet Judith Andres, Phd et directrice de la Chaire Médias & Digital de l’ESSEC. Elle passe en revue l’impact du Covid19 (ou de la Covid19 pour les puristes) sur nos chers médias, online ou offline.
The media industry is both heavily digitalized and reliant on in-person work: as such, it has two faces, which were differentially impacted by the pandemic. On one hand, there is widespread exposure to the virus, with symptoms that may be difficult to combat. On the other hand, there is resistance or immunity, with the virus also leading to improved health in some cases. In both cases, the content industry has been disrupted in a way that will have repercussions in the coming years, be it in how we consume media, the equilibrium of the industry’s economic forces, or public policy. In any case, we know without a shadow of a doubt that the media is at the heart of our lives and of our collective lives during times of isolation.
Le constat est exhaustif pour tous les médias (édition, radio, cinéma, TV, jeux vidéos, réseaux sociaux) et l’inventaire des mesures de soutien prises par les pouvoirs publics. Elle complète ce panorama en tentant d’esquisser une voie crédible pour l’avenir.
Essentially, a common point that all media shares is the ability to resonate with the world we live in today, and often the opportunity to connect with others. This social factor, be it for informing, aesthetic purposes, or entertainment, has been made clear during the COVID-19 pandemic, as we are not able to connect in the same way we normally do, and media provides us with a way to connect, as seen in the success of community-driven media.
The value of content, be it news or cultural and artistic creations, assumes that the creation chain will be preserved so that content is invented, produced, and distributed. All these steps have been challenged by the virus, and the impact will linger.
Lire la contribution de Judith ANDRES (Blog de l’ESSEC, rubrique Strategy)
En août, on s’inscrit aussi 😎
Si cette version allégée du Wrap Up vous intéresse, je ne saurais que trop vous conseiller la version “régulière” : 5 bullet points des Wrap Ups réguliers.
Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici pour accéder à toutes les numéros passés, aux nouveautés directement dans vos boîtes mail :
Nationalisé 🇫🇷 : David Djaïz revisite le capital contre la démocratie et propose une solution
Comme beaucoup, le confinement n’a pas été cette période de grandes lectures et l’essai de David Djaïz, Slow Democratie, prix étudiant du Livre Politique 2020, était resté dans ma pile à lire, en attendant une période plus propice (on pourra arguer que la langueur estivale n’y est pas beaucoup plus propice).
Le jeune prodige (à peine 30 ans) se livre à un tour de force en résumant, et problématisant l’histoire économique des 70 dernières années en quelques 200 pages pour ensuite exposer sa proposition principale avec de nombreuses suggestions de réformes ou d’innovations politiques dont de putatifs candidats à la présidentielle ferait bien de se saisir.
Pour tenter de (mal) résumer sa thèse :
le capitalisme et la démocratie sont un couple mal assorti. Il a connu une prospérité après guerre tant que la “nation démocratique” à l’échelle du monde occidental régulait ce premier. Depuis les années 1970 et la dérégulation liée à la mondialisation (dont la statistique maitresse a été celle d’une ouverture très importante de nos économies à l’international), le capitalisme est débridée et met à mal nos systèmes démocratiques.
Au fur et à mesure de la construction européenne, nous avons progressivement abandonné des pans entiers de notre souverainté nationale, souvent à l’encontre de la volonté populaire par une nouvelle “trahison des clercs”, par la volonté d’une technocratie bruxelloise qui joue contre les classes moyennes et populaires, victimes principales de cette nouvelle donne, et qui adhère à la vision néolibérale d’un nouvel ordre économique mondial, développée par l’école de Vienne et dont le corollaire est une inféodation de l’Etat national à la moindre intervention possible.
Nous sommes au bout de ce système, en témoignent l’état de nos économies laminées et désindustrialisées par cette mondialisation inéquitable et la montée du national-populisme que ce soit en Europe de l’Est mais aussi au sein des démocraties occidentales…
La proposition de David Djaïz est celle du retour de la nation démocratique comme “modulateur du capitalisme mondial” d’où le terme de “Slow Democratie” : elle reste pour lui l’échelon pertinent, car fruit d’une construction (souvent) millénaire entre un peuple, des us et coutumes et une organisation politique. C’est elle qui opère le plus de péréquation dans la redistribution des richesses (via l’Etat-Providence) et le maintien de l’égalité des chances au sein des territoires (il rappelle cruellement que l’Union européenne n’accorde que 0,5% de son PIB à cette fonction). Enfin, c’est elle qui permet de
Le livre est une réflexion vivifiante sur l’époque que nous traversons (il fait démarrrer le XXIème siècle après la crise financière de 2008) en tentant de souligner les mutations profondes de nos sociétés et la permanence de l’idée de nation comme forme d’organisation politique centrale; il n’en appelle pas pour autant à un Frexit et rappelle son attachement à l’Europe et esquisse 5 principes de ce qui fait la communauté des valeurs européennes (dont notamment l’attachement à une sobriété de consommation!). L’auteur avance de nombreuses propositions pour améliorer le fonctionnement de nos Etats, y compris suivant le même principe en fait de subsidiarité qu’il applique à l’Europe au niveau local en lui donnant le beau rôle sur le front de la crise écologique.
On peut ne pas être d’accord avec beaucoup d’éléments avancés dans l’ouvrage, mais sa lecture n’en constitue pas moins un bon support auquel se frotter pour affiner ses propres idées et crédos.
Commander Slow Démocratie sur le site de l’éditeur
Exposé 🖼️: sous le soleil de Sorolla
On l’avait déjà annoncé dans le “Wrap Up de la semaine où Jean Castex est devenu Premier Ministre”, mais nous avons enfin eu l’occasion d’aller à l’hôtel de Caumont à Aix -en-Provence pour admirer l’exposition consacrée à Joaquin SOROLLA, peintre espagnol de la seconde moitié du XIXème siècle.
Nous n’avons pas été déçu : la mer, la lumière catalane, la plage, les voiles, les enfants jouant dans l’onde sensuelle vous éclate au visage. C’est d’une grande réjouissance pour tous les amoureux de la chatoyance méditerranéenne. Un beau dessin valant mieux qu’un long discours, voici ci-dessous quelques unes de mes toiles préférés (pardon pour le cadrage approximatif).
L’exposition dure jusqu’au 20 novembre (et comme pour beaucoup d’expositions ça n’est pas bondé!). Pour commander vos billets, c’est ici.
🙏 Merci pour votre lecture
Si ces quelques bullet points vous ont intéressés, amusés, instruits, n’hésitez pas à les partager autour de vous et à faire suivre cette newsletter à une personne de votre entourage 💖💖: