Le Wrap Up de la semaine où BoJo réchappa du vote de défiance du parlement pour le "Party Gate" (semaine du 6 juin 2022)
5 bullet points sur l'actualité tech, médias, NFT avec une pointe de culture à la fin
⏳ : temps de lecture 4 min 56 secondes
Bonjour à tous,
Tel un Boris Johnson croyant faire la fête plus que de raison et d’avoir le temps de travailler par ailleurs, je pensais pouvoir boucler le Wrap Up en moins de temps qu’il ne faudrait pour le dire. Dans les deux cas, nous méritons la clémence de ceux qui nous lisent ou nous jugent, dans les deux cas, nous faisons amende honorable et promettons de ne plus y laisser prendre.
Au sommaire du Wrap Up de cette semaine :
Brouillé 🌫 : Apple fait main basse sur les mots de passe
Résurrectée 🧙♂️: Kate Bush déterrée par Netflix
Ballado-diffusée 🤳 : la plateforme Sybel verse dans le NFT
Funèbres ⚰️ : les labels creuseraient-ils leur tombe avec TikTok?
Revu🕴: le Bourgeois Gentilhomme à la Comédie Française
Brouillé 🌫 : Apple fait main basse sur les mots de passe
⏳ : temps de lecture 1 min 11 secondes
For years, we’ve been promised a more secure, password-free future, but it seems like 2022 will actually be the year that millions of people start to move away from passwords. At Apple’s Worldwide Developer Conference yesterday, the company announced it will launch passwordless logins across Macs, iPhones, iPads, and Apple TVs around September of this year. Instead of using passwords, you will be able to log in to websites and apps using “Passkeys” with iOS 16 and macOS Ventura. It’s the first major real-world shift to password elimination.
Apple se sent désormais suffisamment fort pour finir d’achever une vision ancestrale (autant que dangereuse) du Web 1.0 : la fin du mot de passe…
Désormais c’est Apple qui jouera les gardiens du temple, au nom de la défense du consommateur bien sûr, et jouera les tiers certificateurs de votre identité en utilisant vos données biométriques qu’il conservera sans toutefois pouvoir réellement y avoir accès. Adieu les prêts de mots de passe puisque la biologie aura désormais le dernier mot, avec l’essentialisation de l’identité d’un individu à son corps.
Bien sûr, on arguera qu’on va accomplir ainsi de considérables progrès pour endiguer le fléau du phishing, du hacking et autres ransomwares qui pourrissaient la vie de nombre d’utilisateurs du digital.
Nombre de sociétés industrielles américaines de la tech ont emboîté le pas d’Apple avec la FIDO Alliance et devrait également prochainement permettre des systèmes d’identification universelle.
When all the tech companies have rolled out their version of passkeys, it should be possible for the system to work across different devices—in theory, you could use your iPhone to log in to a Windows laptop, or an Android tablet to log in to a website in Microsoft’s Edge Browser.
Reste à déterminer si au moment où le Web3 fait prophétie de redonner aux individus l’autonomie de gestion de leur identité numérique (avec moult fails jusqu’à présent), le public prisonnier des constructeurs de devices acceptera de continuer à déléguer toujours plus de cette même identité à ces sociétés du Web2 centralisées.
Résurrectée 🧙♂️: Kate Bush remise au goût du jour par Netflix
⏳ : temps de lecture 38 secondes
C’est reparti pour la saison du pastiche sur Netflix : la série Stranger Things replonge avec délice dans les années 1980 et ressuscite la chanteuse britannique Kate Bush, au firmament des playlists des ados de 2022.
Son titre Running Up That Hill (A Deal with God) bat des records de popularité sur les plateformes de streaming.
La chanteuse britannique âgée de 63 ans est passée du statut d’icône des années 1980 à celui d’idole de la pop culture contemporaine. Le jour de la diffusion de l’épisode, le 29 mai, son tube Running Up That Hill (A Deal with God) devenait le titre le plus « Shazamé » de l’histoire.
Au passage, la série Stranger Things surfant à plein sur la vague vintage, a aussi remis au goût du jour pour des générations ne les ayant jamais connus, le baladeur K7 (!!) et les cassettes à bande magnétique. Peut être la vague suivant celle qui a vu ressusciter chez les hipsters le mange-disque. On attend avec hâte les mini-discs.
Ballado-diffusée 🤳 : la plateforme de podcasts payants Sybel verse dans le NFT
⏳ : temps de lecture 50 secondes
La plateforme audio française Sybel, Mathieu VIALA et Virginie MAIRE, qui avait le pari d’être le Netflix de l’audio (en particulier sur la cible jeunesse qui représente toujours 50% de ses contenus) vient d’embrasser la vague du Web3.
A partir de cet été, Sybel va permettre aux créateurs de podcasts de vendre directement sur la plateforme sous forme de NFTs, des morceaux exclusifs ou symboliques de leurs émissions auprès de leurs followers.
À eux de décider les contreparties liées à la possession de ces actifs numériques uniques : accès à des épisodes exclusifs, des avant-premières, des rencontres... Ces NFT seront achetables sur OpenSea. Mais l’auditeur pourra aussi en faire l’acquisition sans rien payer. Pour cela,il lui suffira d’écouter des podcasts.
Sybel prendra une commission de respectivement 5% et 3% des prix de vente sur le marché primaire et secondaire.
Pour aller plus loin, Sybel va émettre un token : l’ensemble de ses revenus, qui proviennent de la vente d’abonnements (50 000 à ce jour), des ventes de NFT, et de la publicité, sera converti en tokens. La plateforme en gardera 10%, tandis que 51 % reviendront aux créateurs et auditeurs. Les investisseurs d’un nouveau tour de financement de 5 M€ se verront aussi gratifier de tokens. Les tokens auront une durée de vie d’un an, et devront être converti pour que le détenteur puisse toucher les fruits de son investissement.
Funèbres ⚰️ : les labels creuseraient-ils leur tombe avec TikTok?
⏳ : temps de lecture 1 min 4 secondes
A travers différents témoignages, les labels deviennent mono-obsessionnels avec Tiktok au point de renier toutes les autres voies de reconnaissance du succès d’un artiste.
Le blogueur Ted Gioa dénonce les positions de ses labels qui refusent de mettre à disposition des titres de leurs artistes tant qu’ils n’ont pas atteint un niveau satisfaisant de reach sur Tiktok. Il leur prédit un sort funeste comme tant d’acteurs du contenu qui ont perdu face aux grosses société de la tech.
Record labels have lost their ability to launch new careers.
Like Bartleby the scrivener, they really prefer not to deal with this whole issue because career development is such a hassle.
So they demand that musicians build their own audience via TikTok and other social media platforms.
But the moment musicians become capable of doing this, they don't need record labels anymore.
Dans une vision caricaturale des labels de maison de disque, l’auteur voit dans le musicien de la nouvelle ère, un entrepreneur tout à la fois capable de choisir ses producteurs, de distribuer ses contenus sur les plates-formes numériques ou en vynile (grâce à Bandcamp), de faire ses RPs auprès des journalistes spécialisés, de booker un tourneur, de réclamer ses royalties aux sociétés collectives.. mais bien sûr…
According to this in-depth investigation, record labels who sign TikTok stars initially demanded complete ownership of all the master recordings, and tried to keep 85% of future revenues. And those poor TikTok youngsters wouldn’t even collect the paltry 15% until they paid off their advance…
… According to this same source, labels are now offering a 50/50 sharing arrangement, while also agreeing to return ownership of the masters to the artists at some later date.
Revu🕴: le Bourgeois Gentilhomme à la Comédie Française
⏳ : temps de lecture 34 secondes
Au terme d’une saison tonitruante consacrée au maître Molière, la Comédie Française remet en scène son Bourgeois Gentilhomme sous la houlette de Christian Hecq, De Funes génial, potache, ridicule à souhait, en faisant évidemment trop, moqué des uns et arnaqué par les autres. Sa fatuité ne fera l’objet d’aucune tendresse jusqu’à l’abandon final.
Les trouvailles de mise en scène sont géniales de poésie et ralentissent un peu par moment la pièce qui en a besoin toute perdue qu’elle est en gesticulations, cris, et simagrés des “gens de qualité”. Le plaidoyer est sans finesse mais les vers ainsi tournés sont admirables et mettent en majesté la comédie française.
On aimera les rôles tenus par Laurent Stocker, Yoann Gasiorowski, Jean Chevalier ou l’intervention de Guillaume Galienne en professeur de philosophie sanguinaire lorsqu’il s’agira de prouver la supériorité de son art sur la musique, la danse ou la science des armes.